Peganum harmala L.
Peganum harmala
International Programme on Chemical Safety
Poisons Information Monograph 402
Plant
1. NOM
1.1 Nom scientifique
Peganum harmala L.
1.2 Famille
Zygophyllaceae
1.3 Nom(s) commun(s) et synonyme(s)
Harmel; Armel; L'Harmel (au Maghreb);
Bender tiffin en Tamachek (Touareg); Espand;
Esfand; Hormol; Spélanè (en Afghanistan);
Rue sauvage; Rue verte; Pégane (en France);
Harmel Sahari (en Algerie); Bizr el Hharmel (en Egypte)
2. RESUME
2.1 Principaux risques et organes cibles
Ils sont représentés par:
- des troubles digestifs: nausées et vomissements
- des troubles cardiaques: bradycardie
- des troubles neurologiques: euphorie, hallucinations
visuelles, tremblements, convulsions puis paralysie.
2.2 Résumé des signes cliniques
Les manifestations cliniques décrites comportent:
- troubles digestifs, bradycardie,
- troubles neurologiques: euphorie, hallucinations, puis
tremblements généralisés, voire crises convulsives.
- dans les cas graves, paralysie, dépression du SNC, dyspnée
ainsi qu'hypothermie et hypotension artérielle.
2.3 Diagnostic
Le diagnostic est basé sur l'anamnèse et/ou sur
l'apparition de nausées, vomissements, hallucinations.
Les liquides de vomissement, spontanés ou provoqués, doivent
être conservés pour identifier la plante avec certitude.
Une étude comparative par CCM du produit ingéré et d'une
poudre préparée à partir de graines et analysées dans les
mêmes conditions sera entreprise.
2.4 Premiers gestes et principes de traitement
Evacuation du contenu gastrique le plus rapidement
possible par vomissements provoqués ou par un lavage
gastrique. Administration de charbon activé.
Surveillance et traitement symptomatique des troubles
digestifs, neurologiques et cadiovasculaires.
2.5 Parties toxiques
Toute la plante est toxique
2.6 Principales toxines
Les principales toxines sont des alcaloïdes dont la
structure chimique associe un noyau indole à un noyau
pyridine: harmane, harmine, harmaline, harmalol (=
harmol).
3. CARACTERISTIQUES
3.1 Description de la plante
3.1.1 Caractéristiques essentielles permettant
l'dentification
Le harmel est une plante herbacée, vivace,
glabre, buissonnante de 30 à 90 cm de hauteur à
rhizome épais, à odeur forte, désagréable qui rappelle
celle de la rue.
Les tiges dressées, trés rameuses disparaissent
l'hiver; elles portent des feuilles alternes,
découpées en lanières étroites.
Les fleurs solitaires, assez grandes (25 à 30 mm),
d'un blanc-jaunâtre veinées de vert sont formées
de:
- cinq sépales verts, linéaires, persistants qui
dépassent la corolle.
- cinq pétales elliptiques.
- dix à quinze étamines à filet trés élargi dans leur
partie inférieure.
- l'ovaire, globuleux, repose sur un disque charnu et
aboutit à un fruit qui est une capsule sphérique, à
trois loges, de 6 à 8 mm déprimée au sommet, entourée
des sépales persistants et s'ouvrant par 3 ou 4 valves
pour libérer les graines.
- les graines: nombreuses, petites, anguleuses,
subtriangulaires, de couleur marron foncé, dont le
tégument externe est réticulé, ont une saveur amère;
on les récolte en été
(Chopra et al., 1960; Quezel & Santa, 1963; Ozenda,
1977).
3.1.2 Habitat
Abonde surtout dans les zones arides de
l'ancien monde, sur les sols sableux et légèrement
nitrés.
3.1.3 Aire de répartition géographique
Europe: très commune dans les zones sèches
(Espagne, steppes de la Russie méridionale, Hongrie);
Afrique: particulièrement répandue dans les zones
arides méditerranéennes (Maroc oriental, Sahara
septentrional et hauts plateaux Algériens, Tunisie,
steppes de la Lybie, déserts d'Egypte); Asie: répandue
dans les steppes de l'Iran, du Pakistan, du Turkestan
jusqu'au Tibet et en Sibérie
(Chopra et al., 1960; Paris & Dilleman, 1960; Quezel &
Santa, 1963; Ozenda, 1977; Bézanger-Beauquesne et al.,
1980).
3.2 Parties toxiques de la plante
Toute la plante est toxique mais le taux d'alcaloïdes
est beaucoup plus élevé dans la graine (3 à 4 %) que dans la
racine, la tige (0,36 %) et la feuille (0,52 %).
La teneur en alcaloïdes s'élève brusquement en été, durant la
phase de mûrissement du fruit, au moment de la récolte de la
graine. (Ben Salah et al., 1986)
3.3 Toxine(s)
3.3.1 Nom(s)
- Harmane
- Harmine
- Harmaline
- Harmalol (= Harmol)
3.3.2 Description, structure chimique, stabilité
Les toxines possèdent la même structure
indolique dérivée du tryptophane qui associe un noyau
indole à un noyau pyridine.
L'harmaline est un méthoxy-harmalol et une
dihydroharmine, elle constitue les 2/3 des alcaloïdes
totaux de la graine, elle serait deux fois plus
toxiques que l'harmine (Paris & Moyse, 1981; Dorvault,
1982)
Harmane: C12 H10 N2
Harmaline: C13 H14 N20
Harmine: C13 H12 N20
Harmalol: C12 H12 N20 (= Harmol)
(Budavari, 1989)
3.3.3 Autres caractéristiques physico-chimiques
Pas de données
3.4 Autres constituants chimiques de la plante
- acides aminés: phénylalanine, valine, proline,
thréonine, histidine, acide glutamique et carbohydrates.
- flavonoïdes, coumarines, bases volatiles, tanins,
stérols/triterpènes (Al Yahya, 1986)
- pigment: le tégument externe de la graine renferme un
pigment rouge connu sous le nom de "Turkey red" (McLean &
Ivimey-Cook, 1956)
- composé fluorescent
4. UTILISATIONS/CIRCONSTANCES DE L'INTOXICATION
4.1 Utilisations
4.1.1 Utilisations
4.1.2 Description
Le harmel est trés utilisé en médecine
traditionnelle algérienne et maghrébine pour traiter
différents troubles:
- gynécologiques: emménagogue, abortif, stérilité
féminine
- généraux: hypnotique, antipyrétique, antalgique,
antitussif
- digestifs: coliques, troubles digestifs
- cutanés: antiseptique et cicatrisant, dermatoses
(eczémas) et brûlures, conjonctivites purulentes et
blépharites, alopécie
- infectieux: tétanos néonatal; anthelminthique
(ascaris, toenia); antipaludique; oreillons
- autres: sudorifique et dépuratif, hémorroïdes,
diabète, hypertension artérielle, empoisonnement,
venins de serpent.
Le harmel est utilisé soit en usage externe, soit "per
os". Quelques formes en usage au Maghreb sont
rapportés ci-dessous:
- usage externe:
Plante fraiche soit hachée et employée en cataplasmes,
soit après extraction du suc pour la composition d'un
liniment à base de graisse de mouton.
Plante sèche ou graines sous forme de fumigations.
Huile de graines obtenue par décoction de graines dans
l'huile d'olive.
Poudre de graines et décoction de racines
Plante séche, pulvérisée et tamisée
- usage interne:
Graines: posologie en médecine traditionnelle nord-
africaine: une cuillèrée à café, soit environ 2,5 g,
avalées telles quelles avec un verre d'eau ou
mélangées au miel ou pilées avec de l'huile
d'olive.
Plante fraiche hachée et bouillie dans l'huile.
Feuilles sèches en décoction.
(Hazard, 1950; Merad, 1973; Boukef, 1982; Le Floch,
1983)
4.2 Facteurs de risque de l'intoxication
Les intoxications sont essentiellement dûes au
surdosage; l'absorption d'une quantité de graine supérieure à
une cuillère à café entrainerait des hallucinations et des
vomissements.
Le harmel joue un grand rôle en prophylaxie magique contre
les maléfices, les envoutements et dans toutes les
purifications; aussi, il arrive que les fumigations
provoquent ivresse, hallucinations et sommeil profond chez
les personnes qui se soumettent à ces pratiques individuelles
ou collectives.
En Algérie, les graines de Conium maculatum L. sont appelées:
Harmel djazair (Harmel d'Alger) alors que les graines de
Peganum harmala L. portent le nom d'harmel sahara (Harmel du
Sahara), certaines confusions auraient été responsables
d'intoxications mortelles.
4.3 Zones géographiques à risque
Partout où la plante est disponible, surtout en zone
rurale. Cependant la graine fait l'objet d'un commerce
important et est considérée comme une panacée par les
populations musulmanes qui l'utilisent fréquemment
partout.
5. VOIES D'EXPOSITION
5.1 Voie orale
L'ingestion est la principale voie d'administration et
d'intoxication connue.
5.2 Inhalation
La fumigation est une pratique courante soit dans un but
thérapeutique soit en prophyllaxie magique; des intoxications
ont été signalées.
5.3 Contact cutané
En liniment cataplasmes et onguents.
5.4 Contact oculaire
Pas de données
5.5 Voie parentérale
Pas de données humaines
5.6 Autres
Pas de données
6. TOXICOCINETIQUE
6.1 Absorption selon la voie d'exposition
Après ingestion des graines, les alcaloïdes sont
absorbés en quelques minutes par le tractus gastro
intestinal.
Pas de données pour les autres parties de la plante.
6.2 Distribution selon la voie d'exposition
Les alcaloïdes atteignent les organes cibles
(essentiellement SNC et coeur) au bout de 15 à 30 minutes par
voie orale et en 5 à 10 minutes en fumigations.
6.3 Demi-vie biologique
Pas de données.
6.4 Métabolisme
Catabolisme hépatique par sulfo et glycuro-conjugaison
mis en évidence chez le rat et confirmé sur le foie humain;
mais, chez l'animal, on a observé une saturation de ces
mécanismes au delà de 200 œmol d'alcaloïde pur (Sandy Pang et
al., 1981; Steiner et al., 1982; Ben Salah et al.,
1986).
6.5 Elimination
Une fois conjugués les alcaloïdes sont éliminés dans la
bile et dans les urines (Jorritsma et al., 1979; Ben Salah et
al., 1986).
7. TOXICOLOGIE
7.1 Mode d'action
Le mécanisme n'est pas connu mais l'effet principal
s'exerce sur le SNC avec une symptomatologie neurologique et
neuromusculaire variée.
7.2 Toxicité
7.2.1 Données chez l'homme
7.2.1.1 Adulte
L'ingestion d'une cuillère à café de
graines (2,5 g) par un adulte de 27 ans s'est
traduite successivement par: céphalées
violentes, hallucinations visuelles, douleurs
abdominales et vomissements, asthénie
intense; ces phases ont évolué favorablement
en 7 heures (Ben Salah et al., 1986).
L'Harmaline, à la dose de 4 mg par kg, per os
produirait chez l'homme des effets
psychomimétiques (Brimblecome cité par
Phillipson & Zenk, 1980).
7.2.1.2 Enfant
Des décès d'enfants en état d'anurie
et d'urémie ont été signalés au Maroc; la
dose ingérée n'a pas été précisée
(Bellakhdar, 1978).
7.2.2 Données chez l'animal
Harmane: DL 50 souris 50 mg/kg par voie
intrapéritonéale.
Harmine: DL 50 souris 38 mg/kg par voie intra-
veineuse.
(Budavari, 1989)
L'extrait aqueux de graines a un effet myorelaxant sur
les muscles lisses de lapin et de cobaye in vitro. Ces
études suggèrent que cet extrait a des effets
antispasmodiques, antihistaminiques et
antiadrénergiques (Agel & Hadidi, 1991).
7.2.3 Données in vitro
Pas de données
7.3 Carcinogénicité
Pas de données
7.4 Tératogénicité
Pas de données
7.5 Mutagénicité
Pas de données
7.6 Interactions
Pas de données
8. ANALYSES TOXICOLOGIQUES ET EXAMENS BIOCHIMIQUES
8.1 Echantillonnage
8.1.1 Prélèvement de spécimens et d'échantillons
8.1.1.1 Analyses toxicologiques
Garder les échantillons de feuilles,
de fruits et de graines.
Garder les vomissements et les débris retirés
de l'estomac pour identification
botanique.
8.1.2 Stockage des spécimens et échantillons de laboratoire
8.1.2.1 Analyses toxicologiques
- Vomissements dans un pot
transparent, non coloré ou dans un sac en
plastique transparent
- Echantillons de plante fraiche dans du
papier.
- Graines
8.1.3 Transport des spécimens et échantillons de laboratoire
Pas de conditions particulières
8.2 Analyses toxicologiques et interprétation
8.2.1 Tests sur le(s) élément(s) toxique(s) des échantillons
8.2.1.1 Test(s) qualitatif(s) simple(s)
Si l'absorption orale est importante
et l'évacuation gastrique rapide on peut
extraire les alcaloïdes et les mettre en
évidence par spectrophotométrie
ultraviolette.
Absorption maximale dans le méthanol:
Harmane 234, 287 et 347 nm
Harmine 241, 301 et 336 nm
Harmaline 218, 260 et 376 nm (Ben Salah et
al., 1986)
Si l'évacuation gastrique permet la
récupération de quelques graine, elles sont
caractéristiques et facilement
identifiables.
On peut aussi effectuer une CCM comparative
d'un extrait de plante ou de graine et du
contenu gastrique.
Les graines grossièrement écrasées et mises
en contact avec une solution à parties égales
d'eau et de glycérine communiquent à la
solution une fluorescence verte visible à
l'oeil nu. (Hammiche V. travaux personnels
non publies)
8.3 Examens biomédicaux et interprêtation
8.3.1 Analyse biochimique
8.3.1.1 Sang, plasma ou sérum
8.3.1.2 Urine
8.3.2 Analyse des gaz du sang artériel
8.3.3 Analyse hématologique
8.3.4 Interprétation des examens biochimiques
8.4 Autres examens biochimiques (diagnostiques) et interprétation
8.5 Interprétation globale de l'ensemble des analyses et examens
toxicologiques
8.6 References
9. SIGNES CLINIQUES
9.1 Intoxication aiguë
9.1.1 Ingestion
Dix à trente minutes aprés l'ingestion d'une
cuiller à café de graines (2,5 g, soit 800 graines
environ) apparaissent les premiers signes
cliniques:
- euphorie ou ébriété, céphalées en casque,
fourmillements des extrémités
- troubles neurosensoriels de type hypoacousie et
amaurose, hallucinations visuelles (vision de
flammes)
Puis des douleurs abdominales accompagnées de
vomissements. Quatre heures après l'ingestion la
patiente présente:
- obnubilation
- réflexes ostéotendineux vifs et symétriques
Sept heures aprés l'absorption on note:
- une asthénie marquée
- des douleurs abdominales diffuses
- la persistance de céphalées
(Ben Salah et al., 1986)
9.1.2 Inhalation
Cinq minutes aprés l'inhalation apparaissent
ébriété et hallucinations visuelles.
9.1.3 Voie cutanée
Pas de données.
9.1.4 Contact oculaire
Pas de données.
9.1.5 Voie parentérale
Pas de données.
9.1.6 Autres voies
Pas de données.
9.2 Intoxication chronique
9.2.1 Ingestion
Pas de données
9.2.2 Inhalation
Pas de données.
9.2.3 Voie cutanée
Pas de données.
9.2.4 Contact oculaire
Pas de données.
9.2.5 Voie parentérale
Pas de données.
9.2.6 Autres voies
Pas de données.
9.3 Evolution, pronostic, cause du décès
L'évolution est généralement favorable.
Des cas exceptionnels de décès chez l'enfant avec
insuffisance rénale ont été signalés au Maroc (Bellakhdar,
1978).
9.4 Description analytique des signes cliniques
9.4.1 Cardiovasculaires
Bradycardie, hypotension artérielle.
9.4.2 Respiratoires
Des troubles respiratoires ont été signalés par
Gunn (1935) in Chopra et al. (1960).
9.4.3 Neurologiques
9.4.3.1 SNC
Harmane, Harmine, Harmaline
stimulent le système nerveux central. Le
patient présente des troubles de l'équilibre,
des céphalées et des tremblements voire des
convulsions, des hallucinations
visuelles.
9.4.3.2 Système nerveux périphérique
Pas de données.
9.4.3.3 Système nerveux autonome
Pas de données.
9.4.3.4 Muscles lisses et muscles striés
Pas de données.
9.4.4 Gastrointestinaux
L'intoxiqué par le Harmel présente souvent des
douleurs abdominales et des vomissements
bilieux.
9.4.5 Hépatiques
Pas de données.
9.4.6 Urinaires
9.4.6.1 Rénaux
On a raporté le décès d'enfants en
état d'anurie et d'urémie (Bellkhdar,
1978).
9.4.6.2 Autres
9.4.7 Système endocrinien et de la reproduction
Pas de données.
9.4.8 Dermatologiques
Pas de données.
9.4.9 Yeux et sphère ORL
Pas de données.
9.4.10 Hématologiques
Pas de données.
9.4.11 Immunologiques
Pas de données.
9.4.12 Métaboliques
9.4.12.1 Troubles acido-basiques
Pas de données.
9.4.12.2 Troubles hydro-électrolytiques
Déshydratation due aux vomissements.
9.4.12.3 Autres
Pas de données.
9.4.13 Réactions allergiques
Pas de données.
9.4.14 Autres signes cliniques
Pas de données.
9.4.15 Risques particuliers
Pas de données.
9.5 Autres
Pas de données.
10. TRAITEMENT
10.1 Principes généraux
Elimination précoce par évacuation du contenu gastrique
avec induction des vomissements par le sirop d'ipéca, ou
lavage gastrique.
Administration de charbon activé.
Hospitalisation du malade en unité de soins intensifs,
surveillance clinique et monitoring cardiaque.
Surveillance horaire de la diurèse.
Traitement symptomatique des éventuelles convulsions ou
hallucinations.
Accélération de l'épuration rénale.
Traitement symptomatique.
10.2 Maintien des fonctions vitales et traitement symptomatique
Surveillance médicale et traitement symptomatique des
troubles digestifs, cardiaques et neurologiques
(hallucinations, convulsions).
10.3 Décontamination
Evacuation rapide du contenu gastrique soit par
induction de vomissements soit par lavage gastrique.
Administration de charbon activé.
Les laxatifs pourraient être utiles en fin de lavage.
10.4 Epuration
Accélération de l'épuration rénale (Ben Salah et al.,
1986).
10.5 Traitement antidotique
10.5.1 Adulte
Pas de données.
10.5.2 Enfant
Pas de données
10.6 Discussion des modalités thérapeutiques
Le pronostic est en général favorable.
Le flunitrazepam pourrait être utilisé dès que surviennent
les signes neurologiques avant que se produisent des
convulsions, surtout si l'EEG est perturbé.
11. ILLUSTRATION PAR DES CAS CLINIQUES
11.1 Cas de la littérature
Le 18 février 1984 à 7 h du matin, A.N. agée de 27 ans,
ingère à jeun une cuiller à café de graines écrasées et
mélangées à du miel. Dans les minutes qui suivent
s'installent des céphalées en casque atroces, des
paresthésies, des troubles neurosensoriels à type
d'hypoacousie et d'amaurose puis des hallucinations visuelles
(vision de flammes).
A 11h , l'examen note simplement une obnubilation et des
reflexes ostéotendineux vifs et symétriques sans autres
anomalies de l'examen neurologique et de l'état
hémodynamique. Un lavage gastrique est alors effectué.
A 14h, la patiente arrive au Centre d'Assistance Médicale
Urgente (CAMU) de Tunis. La symptomatologie fonctionnelle est
marquée par une asthénie intense, des douleurs abdominales
diffuses et la persistance de céphalées sans autres
anomalies, y compris à l'électrocardiogramme.
Les examens biologiques (bilan hépatique et rénal,
hémogramme) se sont avérés normaux. L'évolution a été
favorable avec disparition de toute la symptomatologie à la
trentième heure. Le seul traitement effectué a été une
diurèse forcée (Ben Salah et al., 1986).
12. INFORMATIONS COMPLEMENTAIRES
12.1 Mesures préventives spécifiques
Education et information sur le potentiel toxique de
cette plante.
12.2 Autres
Pas de données
13. REFERENCES
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Harmala seed extract on smooth muscles of rabbit and Guinea pig.
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14. AUTEUR(S), LECTEUR(S), DATE(S), ADRESSE COMPLETE, E-MAIL
Auteurs: V. Hammiche* et R.Merad**
*Laboratoire de botanique médicale
INESSM d'Alger
18 Avenue Pasteur
16000 Alger. ALGERIE
** Centre Anti-Poisons
CHU Bab-el-Oued
Bd Said Touati
16000 Alger. ALGERIE
Septembre 1991
Groupe de révision: R Bédry, R Merad (coordinateur), V Murray, J
Pronczuk
14 novembre 1991
Groupe de révision: L De Haro, J Jouglard (coordinateur), H
Persson
24 février 1994
Edition finale: MO Rambourg Schepens
Novembre 1997