Arum species
Arum spp
International Programme on Chemical Safety
Poisons Information Monograph (Group monograph) G006
Plant
1. NOM
1.1 Nom scientifique
Arum est un genre comprenant 27 espèces.
A. maculatum; A. byzantinum; A. italicum;
A. concinnatum; A. alpinum; A. gratum; A. lucanum;
A. apulum; A. nigrum; A. cyrenaicum;
A. purpureospathum; A. balansanum; A. hainesii;
A. elongatum; A. rupicola; A. jacquemontii;
A. korolkowii; A. euxinum; A. hygrophilum;
A. sintenisii; A. dioscoridis; A. palaestinum;
A. idaeum; A. creticum; A. pictum
1.2 Famille
Aracées
1.3 Nom(s) commun(s) et synonyme(s)
Arum tacheté, pied de veau, fleur de serpent,
gouet maculé.
2. RESUME
2.1 Principaux risques et organes cibles
Toutes les parties de la plante contiennent des cristaux
insolubles d'oxalate de calcium responsables d'un effet
caustique. La mastication de feuilles ou de fruits entraine
des lésions buccales.
En cas d'ingestion ces lésions s'accompagnent de douleurs
digestives, de vomissements et d'une diarrhée. Plus rarement,
un syndrome hémorragique digestif peut survenir ainsi que des
troubles systémiques (paresthésies, somnolence, convulsions,
mydriase, troubles du rythme cardiaque).
Des dermatites irritatives ont été également
rapportées.
2.2 Résumé des signes cliniques
La mastication de feuilles ou de fruits entraine
immédiatement une sensation de brulûre bucco-pharyngée, avec
une hypersalivation, un oedème local qui peut gêner la
déglutition et la ventilation.
En cas d'ingestion ces troubles s'accompagnent de douleurs
digestives, de vomissements et d'une diarrhée.
Les cas d'ingestion massive peuvent se compliquer d'un
syndrome hémorragique digestif et de troubles systémiques
(paresthésies, somnolence, convulsions, mydriase, troubles du
rythme cardiaque), mais ces troubles sont
exceptionnels.
2.3 Diagnostic
Le diagnostic est fait à partir de l'anamnèse et sur
l'apparition de brûlures bucco-pharyngées avec
hypersalivation et oedème local. Le dosage des oxalates
urinaires peut être effectué dans les 24 heures suivant
l'intoxication, si celle-ci est systémique.
2.4 Premiers gestes et principes de traitement
Une décontamination est à instaurer immédiatement, avec
éviction des débris végétaux persistant dans la cavité
buccale et dans l'estomac.
Une surveillance de l'oedème bucco-pharyngé est nécessaire en
vue de dépister d'éventuelles complications
respiratoires.
2.5 Parties toxiques
Les feuilles, les fruits et les rhizomes des arums sont
toxiques.
2.6 Toxines principales
L'aroine, l'arodine et l'aronine sont des alcaloïdes
apparentés à la conicine, mais la toxicite principale est
exercée par les cristaux insolubles d'oxalate de calcium
présents dans la plante.
Une saponine est présente dans la plante et pourrait en
renforcer l'effet caustique.
3. CARACTERISTIQUES
3.1 Description de la plante
3.1.1 Caractéristiques essentielles permettant
l'identification
(Garnier et al., 1961; McClintock & Fitter,
1972; Boyce, 1993)
Plantes vivaces herbacées. La racine est tubérisée en
forme de disque ou de rhizome.
Les feuilles sont peu nombreuses ou au contraire en
grand nombre; elles sont grandes, pétiolées, vert
foncé, cordées ou sagittées, à extrémité pointue ou
arrondie, aux lobes postérieurs bien définis. Elles
sont luisantes, à nervures en réseau, quelquefois
tachées de pourpre noir.
Les inflorescences sont sessiles ou longuement
pédiculées, et comportent une large bractée (spathe),
dont la partie inférieure enroulée cache les fleurs
regroupées à la base d'un prolongement en massue de
l'axe floral appelé spadice. La partie tubulaire du
spathe est de forme oblongue/cylindrique quelquefois
resserrée au sommet ou bien ouverte en forme de
gobelet, à bords libres; le limbe du spathe est
lancéolé, elliptique ou ovalaire, dressé, incurvé ou
retombant, à extrémité pointue ou arrondie. Le spadice
est soit plus court que le spathe, soit il dépasse
celui-ci. Il est de forme cylindrique, sessile ou
longuement pédiculé, plus ou moins érigé, lisse dont
l'extrémité est pointue ou arrondie, dégageant une
odeur douce ou fétide, quelquefois sans parfum. Les
fleurs sont très petites, les mâles au-dessus des
femelles, groupées en verticilles denses. La partie
nue supérieure du spadice est colorée.
Les fruits sont des baies groupées à l'extrémité de la
tige, elles sont brillantes, pyriformes ou globuleuses
renfermant un petit nombre de graines.
3.1.2 Habitat
Les arums montrent une préférence pour les
terrains riches, lourds et alcalins.
En Europe du Nord, les arum sont généralement
rencontrés dans les forêts de feuillus. Dans ce type
d'habitat, c'est le faible ensoleillement plutôt que
le manque d'eau qui constitue le facteur limitant à
leur développement. Cependant on peut voir certaines
espèces comme A. elongatum et A. orientale en
bordure de la forêt de conifères de Crimée et A.
italicum subsp. canariense dans la forêt de Lauriers
persistants sur l'île de Ténérife. Les espèces
méditerranéennes poussent généralement dans la
garrigue, composée de buissons bas (moins de 50 cm),
épineux et souvent aromatiques, sur les sols calcaires
typiques de cette région. On peut plus rarement les
rencontrer dans le maquis, qui constitue aussi la
végétation méditerranéenne-type, un peu plus élevée
que la garrigue (Boyce, 1993).
3.1.3 Aire de répartition géographique
A. maculatum: Europe du nord
A. byzantinum: Turquie, Europe du nord
A. italicum: Europe du sud
A. concinnatum: est de la mer Egée
A. alpinum: nord, sud et est de l'Europe
A. orientale: Asie mineure
A. gratum: ouest et centre de la Turquie
A. lucanum: Italie du sud
A. apulum: Italie du sud
A. nigrum: Balkans (Yougoslavie surtout)
A. cyrenaicum: Libye
A. purpureospathum: Crète
A. balansanum: ouest et centre de la Turquie
A. hainesii: Irak
A. elongatum: est de l'Europe, Russie, Crimée
A. rupicola: Turquie, ouest du Moyent Orient
A. jacquemontii: Himalaya
A. korolkowii: Asie centrale
A. euxinum: nord et ouest de la Turquie
A. hygrophilum: Moyent Orient (Liban, Syrie)
A. sintenisii: Chypre
A. dioscoridis: est de la Méditerranée, Turquie
A. palaestinum: Moyent Orient (Liban, Syrie)
A. idaeum: Crète
A. creticum: Crète
A. pictum: Iles Baléares
(Boyce, 1993)
3.2 Parties toxiques de la plante
Toutes les parties de la plante, feuilles, fruits et
rhizomes sont toxiques. Mais il a été rapporté que le rhizome
séché et bouilli avait pu être utilisé comme aliment
(Garnier, 1961).
3.3 Toxine(s)
3.3.1 Nom(s)
L'aroine, l'arodine et l'aronine sont des
alcaloïdes apparentés à la conicine, mais dont
l'action est mal connue (Jouglard, 1977). Présence en
très grand nombre de cristaux insolubles d'oxalate de
calcium (Lampe & Mc Cann, 1985) et de
saponines.
3.3.2 Description, structure chimique, stabilité
L'aroine est volatile et instable et peut
affecter le SNC (Cooper & Johnson, 1984). Le séchage
et l'ébullition réduisent la toxicité de la plante
(Cooper & Johnson, 1988)
3.3.3 Autres caractéristiques physico-chimiques
Pas de données.
3.4 Autres constituants chimiques
De la nicotine a été trouvée dans les feuilles au taux
de 0,7 mg/kg, quantités faibles ne pouvant pas contribuer à
la toxicité de la plante (Stahl & Kaitenbach, 1965).
4. UTILISATIONS/CIRCONSTANCES DE L'INTOXICATON
4.1 Utilisations
4.1.1 Utilisations
4.1.2 Description
Plante ornementale.
Occasionellement utilisée en médecine traditionnelle
et comme aphrodisiaque; cette dernière utilisation est
due à la forme phallique de son inflorescence et sans
relation avec un effet pharmacologique. (Boyce,
1993)
4.2 Facteurs de risque de l'intoxication
Les arums produisent de jolies baies rouge orange,
attractives pour les enfants qui les mangent
accidentellement.
4.3 Zones géographiques à risque
Les zones à risque sont superposables à la distribution
de la plante.
5. VOIES DE PENETRATION
5.1 Voie orale
C'est le mode d'intoxication le plus fréquent, notamment
en ce qui concerne les baies rouge-orange, attractives pour
les enfants. La mastication de feuilles ou de fruits entraine
une forte irritation locale bucco-pharyngée avec une
hypersalivation, et leur ingestion provoque des vomissements
et une diarrhée.
5.2 Inhalation
Pas de données.
5.3 Contact cutané
Rare, ce mode d'intoxication entraine des dermatites
érythémateuses et vésiculeuses parfois sévères (Jouglard,
1977; Cooper & Johnson, 1988).
5.4 Contact oculaire
Rare, il réalise une forte irritation oculaire.
5.5 Voie parentérale
Pas de données.
5.6 Autres
Pas de données.
6. TOXICOCINETIQUE
6.1 Absorption selon la voie d'exposition
Les seules données connues concernent l'oxalate de
calcium.
L'oxalate de calcium, présent en grande quantité dans la
plante, est peu absorbé en raison de son insolubilité. De
plus lors de l'ingestion, la douleur provoquée par le contact
de la plante avec la muqueuse digestive interrompt rapidement
la consommation.
6.2 Distribution
Pas de données.
6.3 Demi-vie
Pas de données.
6.4 Métabolisme
Pas de données.
6.5 Elimination
Les cristaux d'oxalate sont excrétés dans les urines
sous forme inchangée (Hanson et al., 1989), en général
pendant 24 à 36 heures (Archer et al., 1957). Cette oxalurie
peut survenir lors d'une intoxication systémique faisant
suite à une ingestion massive de plantes. Ceci est rarement
le cas du fait de la faible quantité de substance toxique
habituellement ingérée.
7. TOXICOLOGIE
7.1 Mode d'action
Les phénomènes d'irritation seraient dus aux cristaux
d'oxalate de calcium dont la plante est très riche
(Kingsbury, 1964). Ces manifestations sont communes à la
plupart des aracées (Dieffenbachia, Philodendron,...). Il
semblerait qu'il s'agisse, comme pour toutes les aracées, de
cristaux insolubles d'oxalate de calcium. Ces cristaux ont
une forme pointue qui contribue à la toxicité locale de ces
plantes. L'effet traumatique des cristaux sur les muqueuses
permet la pénétration des autres composants toxiques.
La symptomatologie se manifeste immédiatement après
l'ingestion par une importante irritation locale, ce qui
arrête en général la poursuite de l'ingestion. Il n'y a donc
le plus souvent pas d'intoxication systémique comme on peut
le voir avec d'autres plantes contenant des oxalates en
petite quantité (rhubarbe).
Le saponoside aroine ou aronine, volatile, agit directement
sur le SNC (Cooper & Johnson, 1984).
7.2 Toxicité
7.2.1 Données chez l'homme
7.2.1.1 Adulte
Peu de données sont colligées en ce
qui concerne l'Arum maculatum. Kingsbury
(1964) signale que l'action irritante de
cette plante est due aux cristaux d'oxalate
de calcium insolubles.
7.2.1.2 Enfant
Jouglard (1977) souligne la faible
toxicité apparente de l'Arum maculatum
chez 7 enfants de 2 à 4 ans qui avaient
ingéré de 1 à 20 fruits. Seules une
rubéfaction des lèvres et des nausées ont été
observées dans 2 cas.
7.2.2 Données chez l'animal
Des cas d'empoisonnement ont été rapportés au
printemps chez des bovins: hypersalivation, oedème du
cou, incoordination, convulsions, collapsus et mort
des animaux. A l'autopsie: inflammation des muqueuses
de la bouche et du tube digestif, et oedème de la
vésicule biliaire (Cooper & Johnson, 1984). Chez des
chevaux ont été observés: inflammation de la muqueuse
buccale, constipation, hémorragie génitale (Cooper &
Johnson, 1984).
7.2.3 Données in vitro
Pas de données.
7.3 Carcinogénicité
Pas de données.
7.4 Tératogénicité
Pas de données.
7.5 Mutagénicité
Pas de données.
7.6 Interactions
Pas de données
8. ANALYSES TOXICOLOGIQUES ET EXAMENS BIOCHIMIQUES
8.1 Echantillonage
8.2 Analyses toxicologiques et interprêtation
8.2.1 Test sur le(s) élément(s) toxique(s) des échantillons
8.2.1.1 Sang
Pas de données
8.2.1.2 Urine
Le dosage des oxalates urinaires
peut être effectué dans les 24 heures suivant
l'intoxication, si celle-ci est
systémique.
8.2.1.3 Autres
Pas de données
8.2.2 Tests sur les spécimens biologiques
8.3 Examens biomédicaux et interprêtation
8.3.1 Analyse biochimique
8.3.2 Analyse des gaz du sang artériel
8.3.3 Analyse hématologique
8.3.4 Interprétation des examens biochimiques
8.4 Autres examens biochimiques (diagnostiques) et interprétation
Des patch-tests peuvent être proposés aux sujets
présentant une réaction cutanée au contact des aracées.
La plupart des intoxications avec les arums n'induisent que
des lésions irritatives locales, et un bilan biologique n'est
nécessaire qu'en cas de manifestations systémiques.
8.5 Interprétation globale de l'ensemble des analyses et examens
toxicologiques
8.6 References
9. SIGNES CLINIQUES
9.1 Intoxication aigue
9.1.1 Ingestion
La mastication de feuilles ou de fruits
entraine immédiatement une sensation de brulûre bucco-
pharyngée. Celle-ci s'accompagne d'une hypersalivation
et d'un oedème local, voire d'un piqueté hémorragique.
L'oedème peut être assez important pour gêner la
déglutition et la ventilation.
En cas d'ingestion les troubles cités s'accompagnent
de douleurs digestives, de vomissements et d'une
diarrhée. L'ingestion de grandes quantités est
exceptionnelle du fait de la douleur provoquée par
l'irritation locale. Les cas d'ingestion massive
peuvent se compliquer d'un syndrome hémorragique
digestif et de troubles systémiques (paresthésies,
somnolence, convulsions, mydriase, troubles du rythme
cardiaque), mais sont exceptionnels (Jouglard, 1977).
Des crampes, des vertiges, coma et décès ont été
décrits (Cooper & Johnson, 1984).
9.1.2 Inhalation
Pas de données
9.1.3 Contact cutané
Des dermatites irritatives érythémateuses voire
vésiculeuses ont été rapportées (Jouglard, 1977;
Mitchell & Rook, 1979).
9.1.4 Contact oculaire
Irritation locale avec sensation de cuisson, et
abrasion conjonctivale.
9.1.5 Voie parentérale
Pas de données
9.1.6 Autres voies
Pas de données
9.2 Intoxication chronique
9.2.1 Ingestion
Pas de données
9.2.2 Inhalation
Pas de données
9.2.3 Contact cutané
Pas de données
9.2.4 Contact oculaire
Pas de données
9.2.5 Voie parentérale
Pas de données
9.2.6 Autre
Pas de données
9.3 Evolution, pronostic, cause du décès
L'évolution est dans la grande majorité des cas
favorable, avec la disparition de la symptomatologie
douloureuse dans les 6 heures suivant l'ingestion. Une
surveillance est néanmoins nécessaire car l'oedème, s'il est
important, peut entraîner une gêne respiratoire
manifeste.
9.4 Description analytique des signes cliniques
9.4.1 Cardio-vasculaires
Des troubles du rythme cardiaque ont été
rapportés après ingestion de grandes quantités
(Jouglard, 1977).
9.4.2 Respiratoires
Il existe une possibilité d'oedème oro-pharyngé
important, de dyspnée de type inspiratoire, par
obstruction des voies aéro-digestives
supérieures.
9.4.3 Neurologiques
En cas d'ingestion importante on peut
s'attendre à des paresthésies, une somnolence, des
vertiges, des crampes, une mydriase, des convulsions
et un coma (Jouglard, 1977; Cooper & Johnson,
1984)
9.4.4 Gastro-intestinaux
La mastication de feuilles ou de fruits
entraine immédiatement une sensation de brulûre bucco-
pharyngée. Celle-ci s'accompagne d'une hypersalivation
et d'un oedème local, voire d'un piqueté hémorragique,
plus rarement d'une véritable hémorragie digestive.
L'oedème peut être assez important pour gêner la
déglutition et la ventilation. En cas d'ingestion les
troubles cités s'accompagnent de douleurs digestives,
de vomissements et d'une diarrhée.
9.4.5 Hépatiques
Pas de données
9.4.6 Urinaires
9.4.6.1 Rénaux
Pas de données
9.4.6.2 Autres
Des cristaux d'oxalate de calcium
sont éliminés dans les urines. Aucun cas
d'insuffisance rénale aiguë n'a été décrit
chez l'homme.
9.4.7 Système endocrininen et de la reproduction
Inconnu
9.4.8 Dermatologiques
Des dermatites irritatives érythémateuses voire
vésiculeuses ont été rapportées.
9.4.9 Yeux et sphère ORL
Irritation oculaire locale avec sensation de
cuisson, et abrasion conjonctivale. Risque d'oedème
laryngé par effet irritant local.
9.4.10 Hématologiques
Pas de données
9.4.11 Immunologiques
Pas de données
9.4.12 Métaboliques
9.4.12.1 Troubles acido-basiques
En cas d'intoxication systémique,
rechercher éventuellement une acidose
métabolique.
9.4.12.2 Troubles hydro-électrolytiques
Ils peuvent survenir à la suite de
troubles digestifs importants.
9.4.12.3 Autres
Pas de données
9.4.13 Réactions allergiques
Sensibilisation aux Aracées.
9.4.14 Autres signes cliniques
Pas de données
9.4.15 Risques particuliers: grossesse, allaitement, déficits
enzymatiques
Des juments gravides intoxiquées ont avorté
(Cooper & Johnson, 1984)
9.5 Autres
Pas de données
10. TRAITEMENT
10.1 Principes généraux
Une décontamination est à instaurer immédiatement, avec
éviction des débris végétaux persistant dans la cavité
buccale.
Pour calmer la douleur on peut administrer des liquides
froids ou faire sucer un glaçon.
Les vomissements sont à respecter tant qu'ils concourent à
l'élimination du toxique. Leur persistance nécessite
l'administration d'un antivomitif.
Corriger les éventuels désordres hydroélectrolytiques.
Une surveillance de l'oedème bucco-pharyngé est nécessaire en
vue de dépister d'éventuelles complications respiratoires.
Une hospitalisation est alors nécessaire.
10.2 Maintien des fonctions vitales et traitement symptomatique
Une surveillance de l'oedème bucco-pharyngé est
nécessaire en vue de dépister d'éventuelles complications
respiratoires.
Traiter les convulsions et corriger les troubles acido-
basiques et hydroélectrolytiques.
Pour calmer la douleur on peut administrer des liquides
froids ou faire sucer un glaçon.
10.3 Décontamination
La décontamination buccale, cutanée ou oculaire doit
être rapidement entreprise; les vomissements sont à respecter
initialement. Rinçages répétés de la cavité buccale sans
déglutir.
10.4 Epuration
Pas de données
10.5 Traitement antidotique
10.5.1 Adulte
Pas de données
10.5.2 Enfant
Pas de données
10.6 Discussion des modalités thérapeutiques
Pas de données
11. ILLUSTRATION PAR DES CAS CLINIQUES
11.1 Cas cliniques issus de la littérature
Jouglard (1977) rapporte le cas de 7 enfants de 2 à 4
ans qui avaient ingéré de 1 à 20 fruits d'arum. Seules une
rubéfaction des lèvres et des nausées ont été observées dans
2 cas.
12. INFORMATIONS COMPLEMENTAIRES
12.1 Mesures préventives spécifiques
Eviter de laisser à portée des enfants en bas âge des
plantes de la famille des aracées, dont l'arum.
12.2 Autres
13. REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
Archer HE, Dormer AE, Scowen EF et al. (1957) Studies on the
urinary excretion of oxalate by normal subjects. Clin Sci, 16:
405
Boyce PC (1993) The genus Arum, HMSO Books Ed, London
Cooper MR & Johnson AW (1984) Poisonous plants in Britain. Their
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Cooper MR & Johnson AW (1988) Poisonous plants and fungi. HMSO Ed
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Garnier G, Bezanger-Beauquesne L, Debraux G (1961) Ressources
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Jouglard J (1977) Intoxications d'origine végétale. Encycl Med-
Chir, Paris, Intoxications, 2-1977, 16065 A-10 et A-20
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Stahl E & Kaitenbach V (1965) Die basischen Inhaltsstoffe des
Aronstabes (Arum maculatum L). Arch Pharm, 298: 599
14. AUTEUR(S), LECTEUR(S), DATE(S), ADRESSE(S) COMPLETE(S)
Auteurs: R Bédry, J JOUGLARD
Centre Anti-Poisons de Marseille, Hopital
Salvator
249 Boulevard de sainte Marguerite, 13009
Marseille, FRANCE
21 octobre 1991
Lecteur: R Merad
1° Groupe de révision: R Bédry, R Merad, V Murray, J Pronczuk
12 novembre 1991
2° Groupe de révision: PC Boyce, J Jouglard, L de Haro, H
Persson
23 février 1994
Edition finale: MO Rambourg Schepens
26 novembre 1997