Bupivacaine
1. NOM |
1.1 Nom |
1.2 Classe |
1.3 Synonymes |
1.4 Numéros d'identification |
1.4.1 Numéro CAS |
1.4.2 Autres numéros |
1.5 Principaux noms commerciaux |
1.6 Principaux fabricants/distributeurs |
2. RESUME |
2.1 Principaux risques et organes cibles |
2.2 Résumé des effets cliniques |
2.3 Diagnostic |
2.4 Premiers gestes et principes de traitement |
3. PROPRIETES PHYSICO-CHIMIQUES |
3.1 Origine de la substance |
3.2 Structure chimique |
3.3 Propriétés physiques |
3.3.1 Couleur |
3.3.2 Forme |
3.3.3 Description |
3.4 Autres caractéristiques |
3.4.1 Durée de conservation |
3.4.2 Conditions de stockage |
4. UTILISATIONS |
4.1 Indications |
4.1.1 Indications |
4.1.2 Description |
4.2 Posologies |
4.2.1 Adultes |
4.2.2 Enfants |
4.3 Contre-indications |
5. VOIES D'EXPOSITION |
5.1 Orale |
5.2 Inhalation |
5.3 Cutanée |
5.4 Oculaire |
5.5 Parentérale |
5.6 Autres |
6. CINETIQUE |
6.1 Absorption |
6.2 Distribution |
6.3 Demi-vie |
6.4 Métabolisme |
6.5 Elimination |
7. PHARMACOLOGIE ET TOXICOLOGIE |
7.1 Mode d'action |
7.1.1 Toxicodynamique |
7.1.2 Pharmacodynamique |
7.2 Toxicité |
7.2.1 Données chez l'homme |
7.2.1.1 Adulte |
7.2.1.2 Enfant |
7.2.2 Données animales |
7.2.3 Données in vitro |
7.3 Carcinogénicité |
7.4 Tératogénicité |
7.5 Mutagénicité |
7.6 Interactions |
7.7 Principaux effets secondaires |
8. ANALYSES TOXICOLOGIQUES ET EXAMENS BIOCHIMIQUES |
8.1 Echantillonnage |
8.1.1 Prélèvement de spécimens et d'échantillons |
8.1.1.1 Analyses toxicologiques |
8.1.1.2 Analyses biomedicales |
8.1.1.3 Analyse des gaz du sang artériel |
8.1.1.4 Analyses hématologiques |
8.1.1.5 Autres analyses (non spécifiées) |
8.1.2 Stockage des spécimens et échantillons de laboratoire |
8.1.2.1 Analyses toxicologiques |
8.1.2.2 Analyses biomedicales |
8.1.2.3 Analyse des gaz du sang artériel |
8.1.2.4 Analyses hématologiques |
8.1.2.5 Autres analyses (non spécifiées) |
8.1.3 Transport des spécimens et échantillons de laboratoire |
8.1.3.1 Analyses toxicologiques |
8.1.3.2 Analyses biomédicales |
8.1.3.3 Analyse des gaz du sang artériel |
8.1.3.4 Analyses hématologiques |
8.1.3.5 Autres analyses (non spécifiées) |
8.2 Analyses toxicologiques et interprétation |
8.2.1 Tests sur le(s) élément(s) toxiques des échantillons |
8.2.1.1 Test(s) qualitatif(s) simple(s) |
8.2.1.2 Test(s) qualitatif(s) de confirmation |
8.2.1.3 Méthode(s) quantitative(s) simple(s) |
8.2.1.4 Méthode(s) quantitative(s) de confirmation |
8.2.2 Test(s) sur les spécimens biologiques |
8.2.2.1 Test(s) qualitatif(s) simple(s) |
8.2.2.2 Test(s) qualitatif(s) de confirmation |
8.2.2.3 Méthode(s) quantitative(s) simple(s) |
8.2.2.4 Méthode(s) quantitative(s) de confirmation |
8.2.2.5 Autre(s) méthode(s) spécifique(s) |
8.3 Examens biomédicaux et interprétation |
8.3.1 Analyse biochimique |
8.3.1.1 Sang, plasma ou sérum |
8.3.1.2 Urine |
8.3.1.3 Autres liquides |
8.3.2 Analyse des gaz du sang artériel |
8.3.3 Analyses hématologiques |
8.3.4 Interprétation des examens biochimiques |
8.4 Autres examens biochimiques (diagnostiques) et interprétation |
8.5 Interprétation globale de l'ensemble des analyses et examens toxicologiques |
8.6 References |
9. EFFETS CLINIQUES |
9.1 Intoxication aiguë |
9.1.1 Ingestion |
9.1.2 Inhalation |
9.1.3 Exposition cutanée |
9.1.4 Contact oculaire |
9.1.5 Voie parentérale |
9.1.6 Autres |
9.2 Intoxication chronique |
9.2.1 Ingestion |
9.2.2 Inhalation |
9.2.3 Exposition cutanée |
9.2.4 Contact oculaire |
9.2.5 Voie parentérale |
9.2.6 Autre |
9.3 Evolution, prognostic, cause du décès |
9.4 Description analytique des effets cliniques |
9.4.1 Cardiovasculaires |
9.4.2 Respiratoires |
9.4.3 Neurologiques |
9.4.3.1 Système nerveux central |
9.4.3.2 Système nerveux périphérique |
9.4.3.3 Système nerveux autonome |
9.4.3.4 Muscles squelettiques et muscles lisses |
9.4.4 Gastro-intestinaux |
9.4.5 Hépatiques |
9.4.6 Urinaires |
9.4.6.1 Rénaux |
9.4.6.2 Autres |
9.4.7 Système endocrinien et de la reproduction |
9.4.8 Dermatologiques |
9.4.9 Oeil, oreille, nez, gorge: effets locaux |
9.4.10 Hématologiques |
9.4.11 Immunologiques |
9.4.12 Métaboliques |
9.4.12.1 Troubles acido-basiques |
9.4.12.2 Troubles hydroélectrolytiques |
9.4.12.3 Autres |
9.4.13 Réactions allergiques |
9.4.14 Autres effets cliniques |
9.4.15 Risques particuliers: grossesse, allaitement, déficits enzymatiques |
9.5 Autres |
9.6 Résumé |
10. TRAITEMENT |
10.1 Principes généraux |
10.2 Traitement symptomatique et spécifique |
10.3 Décontamination |
10.4 Epuration |
10.5 Traitement antidotique |
10.5.1 Adultes |
10.5.2 Enfants |
10.6 Discussion des modalités thérapeutiques |
11. CAS DE LA LITTERATURE |
11.1 Cas cliniques de la littérature |
12. INFORMATIONS COMPLEMENTAIRES |
12.1 Mesures de prévention particulières |
12.2 Autres |
13. BIBLIOGRAPHIE |
14. AUTEURS, LECTEURS, DATES, ADRESSES, MISES A JOUR |
BUPIVACAINE
International Programme on Chemical Safety
Poisons Information Monograph 085
Pharmaceutical
1. NOM
1.1 Nom
Bupivacaine
1.2 Classe
Code ATC:
Système nerveux
anesthésiques
anesthésiques locaux
amides
N01BB01
1.3 Synonymes
DL-bupivacaïne
1-butyl-2', 6'-pipécoloxylidide
LAC-43
WIN 11318
1.4 Numéros d'identification
1.4.1 Numéro CAS
2180-92-9 (bupivacaïne)
1.4.2 Autres numéros
Autres numéros CAS:
18010-40-7 (bupivacaïne chlorhydrate, anhydre)
14252-80-3 (bupivacaïne chlorhydrate, monohydraté)
1.5 Principaux noms commerciaux
Bupivan; Carbostesin; Carbostesine; Duracaine; Marcain;
Marcaina; Marcaine 0.25% Et O.50%; Marcaine 0.25% Et 0.50%;
Adrenaline; Marcaine Rachianesthesie; Meaverin Ultra;
Sensorcaine
1.6 Principaux fabricants/distributeurs
Abbott; Astra; Icn; Pierrel; Roger Bellon; Winthrop
2. RESUME
2.1 Principaux risques et organes cibles
Les réactions toxiques peuvent apparaître soit
immédiatemment, par passage intraveineux accidentel, soit
plus tardivement par surdosage vrai. Les organes cibles sont
le système nerveux central et le système cardiorespiratoire.
2.2 Résumé des effets cliniques
La bupivacaïne fait partie des anesthésiques locaux.
L'anesthésie est d'installation lente et de longue durée
d'action. Les effets systémiques de la bupivacaïne sont
faibles.
Au niveau du système nerveux central: nervosité, agitation,
baillements, tremblements, appréhension, nystagmus,
logorrhée, céphalées, nausées, bourdonnements d'oreille,
convulsions, dépression du S.N.C.
Au niveau respiratoire: tachypnée, apnée.
Au niveau cardiovasculaire: dépression de l'inotropisme,
hypotension artérielle, vasodilatation, collapsus, troubles
de la conduction, bradycardie, bloc auriculo-ventriculaire,
extrasystoles ventriculaires, tachychardie, fibrillation
ventriculaire, arrêt cardiaque.
Possibilité de réactions allergiques chez les personnes
sensibilisées au groupement amide.
2.3 Diagnostic
Le diagnostic de surdosage par la bupivacaine est basé
sur l'anamnèse et l'apparition de signes neurologiques,
respiratoires et cardiovasculaires. Un surdosage important de
bupivacaïne dans le canal rachidien pourrait entraîner
hypotension et dépression respiratoire immédiates par
rachianesthésie totale qui imposeraient, en urgence, une
assistance respiratoire et un remplissage vasculaire.
2.4 Premiers gestes et principes de traitement
Traitement symptomatique: respiration assistée,
traitement du collapsus, traitement des convulsions.
Traitement symptomatique d'une réaction allergique
éventuelle.
3. PROPRIETES PHYSICO-CHIMIQUES
3.1 Origine de la substance
Origine synthétique:
1/ Condensation d'acide picolinique (acide
pyridinecarboxylique) avec de la 2,6-xylidine: formation de
2',6'-picolinoxylidide sur lequel on fait ensuite agir le
bromure de butyle en solution dans le xylène
2/ Hydrogénation catalytique par le platine du composé
quaternaire dans une solution d'acide acétique
3/ Alcalinisation: la bupivacaïne base précipitée est alors
dissoute dans un solvant inerte; puis on forme le
chlorhydrate par action d'une quantité équimolaire d'acide
chlorhydrique.
3.2 Structure chimique
Nom chimique:
n-butyl-1 diméthyl-2',6'pipéridincarboxanilide-2 ou dl-1-
butyl-2',6'-pipécoloxylidide.
Formule brute
Bupivacaine base: C18H28N2O
Poids moléculaire:
bupivacaïne: 288,43
chlorhydrate de bupivacaïne: 342,9
3.3 Propriétés physiques
3.3.1 Couleur
Blanche
3.3.2 Forme
Cristaux
3.3.3 Description
Poudre inodore, de saveur amère
Solubilité:
- dans l'eau: 1/25 parties d'eau
- dans l'alcool: 1/8 parties d'alcool
- légerement soluble dans l'ether, l'acétone et le
chloroforme.
Coefficient de partage: 27,5 (dans mélange:
n-heptane/tampon pH 7,4)
Base faible: pKa = 8,1
Une solution à 1% (p/v) a un pH compris entre 4,5 et
6,0.
Densité: 1026 à 20°C donc hyperbare; 1020 à 37°C
PF: voisin de 250°C
3.4 Autres caractéristiques
3.4.1 Durée de conservation
Chlorhydrate de bupivacaïne: 3 ans
Chlorhydrate de bupivacaïne adrénaliné: 18 mois
Chlorhydrate anhydre de bupivacaïne pour
rachianesthesie:
3 ans
3.4.2 Conditions de stockage
Chlorhydrate de bupivacaïne à température
ambiante (15 - 25°C); ne pas réutiliser un flacon
entamé.
Chlorhydrate de bupivacaïne adrénaliné à température
ambiante (15 - 25°C)
Chlorhydrate anhydre de bupivacaïne pour
rachianesthesie à température ambiante ou de
préférence au frais (15-25°C)
A priori: pas de produit de dégradation (recherche de
2-xylidine sur des solutions maintenues pendant 3 mois
à 50°C négative, donc pas de processus d'hydrolyse).
La solution pour rachianesthésie peut être
restérilisée une seule fois seulement à 120°C, pendant
15 minutes (autoclave); elle n'altère pas la qualité
du produit.
4. UTILISATIONS
4.1 Indications
4.1.1 Indications
4.1.2 Description
Chlorhydrate de bupivacaïne 0,25% et 0,50%
adrénaliné ou non:
- Anesthésie régionale lors d'intervention
chirurgicale: anesthésie tronculaire, plexique,
caudale, péridurale.
- Anesthésie péridurale: pour analgésie obstétricale;
dans le traitement de la douleur au cours d'algies
diverses: néoplasiques, post-opératoires,
post-traumatiques, artéritiques; dans la préparation à
certains gestes thérapeutiques douloureux
(kinésithérapie post-opératoire ou post-traumatique).
Chlorhydrate anhydre de bupivacaïne pour
rachianesthésie:
anesthésie rachidienne avant interventions
chirurgicales relevant de ce type d'anesthésie:
- chirurgie des membres inférieurs,
- chirurgie urologique par voie endoscopique ou
abdominale,
- chirurgie gynécologique,
- interventions césariennes,
- chirurgie abdominale sous-ombilicale.
4.2 Posologies
4.2.1 Adultes
Chlorhydrate de bupivacaïne 0,25% et 0,50%
adrénaliné ou non:
Forme et volume utilisés variables selon l'indication,
l'âge, l'état pathologique du patient et le but
recherché (anesthésie chirurgicale ou analgésie pure)
- Anesthésie chirurgicale: 0,25% ou 0,50% adrénaliné
ou non:
. péridurale chirurgicale chez un adulte: chlorhydrate
de bupivacaïne à 0,50%, 6 a 8 mg par segment, soit 12
à 24 mL
. caudale: chez l'adulte: chlorhydrate de bupivacaïne
à 0,50% 15 à 30 mL.
. blocs plexiques:
chlorhydrate de bupivacaïne à 0,50% avec adrénaline
de préférence: 20 à 30 mL,ou
Chlorhydrate de bupivacaïne à 0.25% avec adrénaline
de préférence: 25 à 40 mL.
-bloc plexus brachial: 20 a 30 mL de chlorhydrate de
bupivacaïne à 0,50% adrénalinée (adulte)
-bloc plexus cervical: 12 à 18 mL de chlorhydrate de
bupivacaïne à 0,50% (adulte)
. blocs tronculaires:
Chlorhydrate de bupivacaïne à 0,25% ou 0,50%: de
quelques mL à 15 ou 20 mL selon le nerf.
Bloc nerf crural: chlorhydrate de bupivacaïne à
0,50%, 15 à 20 mL (adulte).
. bloc intercostal:
chlorhydrate de bupivacaïne à 0,25%: 1 à 2 mL par
nerf: ne jamais dépasser la dose de 100 mg.
Dans tous les cas d'utilisation du chlorhydrate de
bupivacaïne à 0,50%, l'emploi de la forme adrénalinée
allonge la durée d'efficacité et procure un bloc
moteur plus constant et plus intense.
- Analgésie obstétricale: chlorhydrate de bupivacaïne
à 0,25%
. en 1 temps: 18 à 20 mL à compléter éventuellement.
. en 2 temps: 6 à 10 mL pour la dose haute
(dilatation) et 10 à 15 mL pour la dose basse
(expulsion).
- Traitement de la douleur: chlorhydrate de
bupivacaïne à 0,25%
. Anesthésie péridurale: 5 à 15 mL à renouveler toutes
les 6 heures environ.
. Blocs divers: même volume que pour l'anesthésie
chirurgicale mais en utilisant le dosage à 0,25%
- Blocs sympathiques: chlorhydrate de bupivacaïne à
0,25%, 8 à 20 mL.
NE PAS DEPASSER, sans prémédication ni surveillance
particulière, la DOSE TOTALE DE 150 MG de chlorhydrate
de bupivacaïne PAR ACTE ANESTHESIQUE.
Chlorhydrate anhydre de bupivacaïne pour
rachianesthésie
3 mL en moyenne.
Cette quantité peut être diminuée (2 ou 2,5 mL) ou
augmentée (3,5 ou 4 mL) selon la taille de l'individu,
et surtout en fonction de la durée souhaitée d'un bloc
sensitif de niveau suffisant pour l'intervention
envisagée, ainsi qu'en fonction de l'intensité
souhaitée du bloc moteur.
Réduire la dose chez l'enfant, le sujet âgé, les
patients débilités et en cas de pathologie cardiaque
ou hépatique.
4.2.2 Enfants
Chlorhydrate de bupivacaïne 0,25% et 0,50%
adrénaliné ou non:
Forme et volume utilisés: variables selon
l'indication, l'âge, l'état pathologique du patient et
le but recherché (anesthésie chirurgicale ou analgésie
pure.
Chez l'enfant: chlorhydrate de bupivacaïne à 0,25%:
2,5 mg, soit 1 mL par année d'âge.
4.3 Contre-indications
Contre-indications liées à la technique:
- troubles de l'hémostase, sujets sous anticoagulants;
- infection au point de ponction;
- refus du patient.
Contre-indications liées à la bupivacaïne:
- troubles de la conduction auriculo-ventriculaire
nécessitant un entrainement électro-systolique permanent non
encore réalisé;
- porphyrie;
- allergie aux anesthésiques locaux de type amide;
- épilepsie non contrôlée;
- injection intraveineuse; pas d'utilisation dans le bloc de
Bier.
- antécédent d'hyperthermie maligne; à noter que certains
auteurs, au contraire, préconisent l'usage de la bupivacaïne
pour l'anesthésie des patients porteurs de la maladie.
- en analgésie obstétricale: pas d'anesthésie caudale au
moment de la délivrance (cas de morts foetales secondaires à
un bloc paracervical).
Contre-indications liées à la présence d'adrénaline:
- anesthésie des extrémités (doigts, verge...), en
particulier l'anesthésie en bague;
- traitement par IMAO et tricycliques;
- hyperthyroïdie.
Précautions:
* Interrogatoire préalable du patient pour préciser le
terrain, les antécédents allergiques et les thérapeutiques en
cours.
* Prémédication par une benzodiazépine à dose modérée.
* Disposer d'une voie veineuse.
* Prévoir le matériel de réanimation.
* Disposer d'une source d'oxygène et de matériel pour
pratiquer aspiration, intubation trachéale, ventilation
assistée.
* Disposer de médicaments anesthésiques aux propriètés
anticonvulsivantes (benzodiazépines, thiopental), de
myorelaxants, d'atropine et de vasopresseurs.
* Surveillance electrocardiographique continue
(cardioscopie).
* Vérifier la concentration et la dose de l'anesthésique
local et du vasoconstricteur.
* Pratiquer une injection test de 3 à 4 mL de la forme
adrénalinée; injecter lentement en réaspirant frequemment.
* Surveiller les signes cardiovasculaires.
* Maintenir le contact verbal avec le patient.
* Utiliser des doses plus faibles chez l'insuffisant
hépatique sévère et surveiller un éventuel renouvellement des
injections afin d'éviter un surdosage relatif par défaut de
métabolisation.
* De la même façon, utiliser avec prudence lors d'une
pathologie (état de choc, insuffisance cardiaque) ou d'une
thérapeutique concomitante (bêta-bloquants) entrainant une
diminution du débit sanguin hépatique.
* Prudence dans les doses en cas d'hypoxie, d'hyperkaliémie
ou d'acidose qui majore le risque de toxicité cardiaque de la
bupivacaïne.
* pour la forme rachianesthésie: du fait de son caractère
hyperbare, il existe une possibilité d'extension cervicale du
bloc en cas de mise trop prolongée en position de
Trendelenburg.
5. VOIES D'EXPOSITION
5.1 Orale
Pas de données
5.2 Inhalation
Pas de données
5.3 Cutanée
Pas de données
5.4 Oculaire
Non utilisée
5.5 Parentérale
Non indiquée
5.6 Autres
* Administration régionale: tronculaire, plexique,
caudale, péridurale pour le chlorhydrate de bupivacaïne
adrénaliné ou non;
* Injection intrarachidienne pour la solution ad hoc de
chlorhydrate anhydre de bupivacaïne.
6. CINETIQUE
6.1 Absorption
La résorption sanguine dépend de très nombreux facteurs:
* Site d'injection: vascularisation, quantité de graisse;
* Facteurs dépendant de la bupivacaïne: propriètés
physicochimiques, effet vasodilatateur propre, concentration,
volume total, présence d'adrénaline;
* Facteurs techniques: mode d'injection, vitesse d'injection,
répétition des doses;
* Facteurs cliniques: âge du patient, obésité, grossesse.
6.2 Distribution
* Volume de distribution: 73 litres
* Distribution sanguine:
- Fixation protéique: 95%, aux doses utilisées en
thérapeutique, principalement sur l'alpha-1 glycoprotéine
acide et sur l'albumine.
In vitro, la présence d'acides gras non estérifiés augmente
la fixation sur l'alpha-1 glycoprotéine acide et diminue
celle sur l'albumine.
- Existence d'une compétition entre cette fixation protéique
et une fixation sur les hématies, avec un rapport
concentration sanguine totale/concentration plasmatique de
0,5; la bupivacaïne peut ainsi être déplacée de sa liaison
protéique (par la diphenylhydantoïne, la quinidine, la
désipramine) sans augmentation de sa toxicité puisque la
fraction déplacée va se fixer sur les hématies.
- Taux sériques veineux, à titre indicatif (résultats
divergents selon les études, principalement du fait de la
variabilité des doses employées, et des différences existant
entre dosages sur sang artériel et sur sang veineux d'une
part, et entre dosages sur sang total et sur plasma d'autre
part):
. Anesthésie péridurale chirurgicale: Cmax:1µ/mL (ou un peu
moins) après une dose de 150 mg;
. Anesthésie péridurale obstétricale: Cmax:0,4 - 0,8 µ/mL
(concentrations maternelles) après une dose de 50 à 100 mg;
. Bloc plexique interscalénique: Cmax: 1,5 µ/mL après une
dose de 150 mg;
. Rachianesthésie: 0,020 à 0,100 µ/mL, voire plus.
* Distribution tissulaire:
- Distribution dans les tissus riches en graisses;
Demi-vie de distribution tissulaire: 30 minutes environ.
- Passage rapide de la barrière foetoplacentaire, mais avec
un rapport des concentrations sang foetal/sang maternel
faible: 0,3 à 0,4.
6.3 Demi-vie
La demi-vie d'élimination est estimée entre 1,5 et 5,5
heures chez l'adulte, et à 8 heures chez le nouveau-né.
6.4 Métabolisme
Métabolisme hépatique par système monooxygénasique
cytochrome P-450 dépendant, selon des réactions de N-
déalkylation et glucuronoconjugaison, conduisant au
pipécolylxylidine (8 fois moins actif que la molécule mère),
et à l'acide pipécolique (inactif).
Pourcentage d'extraction hépatique: 38%
6.5 Elimination
Elimination rénale, principalement sous forme de
métabolites (6% seulement sous forme inchangée).
Existence probable également d'une élimination biliaire et
pulmonaire.
7. PHARMACOLOGIE ET TOXICOLOGIE
7.1 Mode d'action
7.1.1 Toxicodynamique
Fixation très élevée aux protéines
plasmatiques, environ 95%. Sa durée d'action est
prolongée par rapport à la lidocaïne. Ce pourcentage
de fixation est très variable ce qui peut avoir une
influence sur la toxicité du produit. Les études in
vitro ont montré que l'alpha-1-lipoproteine
plasmatique avait une grande affinité pour la
bupivacaïne. Comme le plasma foetal contient peu
d'alpha-1-lipoproteine, la part de bupivacaine fixée
est réduite, ce qui contribue à l'augmentation de la
concentration plasmatique maternelle lors de la
délivrance.
La solubilité dans les graisses est très élevée, ce
qui voit son activité intrinsèque et sa toxicité
augmentées par rapport à la lidocaïne. La dose utile
est ainsi diminuée. A dose quatre fois moindre, pour
une action égale, la bupivacaïne présente une toxicité
moindre et une durée d'action 2 à 3 fois plus longue
que la lidocaïne.
7.1.2 Pharmacodynamique
Les anesthésiques locaux bloquent la génèse et
la conduction de l'influx nerveux.
Anesthésique par fixation préférentielle sur les
fibres nerveuses sensitives. Pour une analgésie de
type chirurgical le blocage des fibres motrices est
limité.
7.2 Toxicité
7.2.1 Données chez l'homme
7.2.1.1 Adulte
Il ressort que la bupivacaïne est
plus toxique par voie intraveineuse que par
voie sous-cutanée. Les taux sanguins connus
comme pouvant provoquer des accidents chez
l'homme sont de 1,5 à 4 µg/mL. Les
concentrations veineuses auquelles peuvent
apparaître les premiers signes de toxicité
neurologique sont de 1,6 µg/mL. Les signes de
toxicité cardiaques sont observés pour des
concentrations identiques de 1,6 µg/mL. La
marge de sécurité entre les risques
d'accident cardiaques (les plus graves) et
neurologiques est de 1.
Après administration intrarachidienne de 15
mg de produit, les concentrations
plasmatiques maximales déterminées varient de
35 à 100 ng/mL selon les individus et
fournissent une moyenne de 63 ng/mL. Elles
sont donc très faibles et on ne peut pas
s'attendre à des effets systémiques
importants.
Dans une autre étude, l'administration
intrarachidienne de 15 mg de bupivacaïne,
donne des taux de 0,2 à 0,3 µg/mL de sang
total, durant l'heure qui suit. Ces valeurs
quoique plus élevées sont très distinctes des
concentrations convulsivantes citées
ci-dessous chez l'animal; elles sont
nettements inférieures aux taux sanguins
connus comme pouvant provoquer des accidents
chez l'homme.
La comparaison des différentes données montre
que l'administration des doses prévues par
voie rachidienne ne doit pas permettre
d'atteindre des taux sanguins susceptibles
d'entrainer des accidents nerveux ou
cardiovasculaires.
7.2.1.2 Enfant
Cf. 7-2-1-1
7.2.2 Données animales
Toxicité aigüe:
DL50: 45 ou 53 mg/Kg par voie S.C. chez la souris
femelle
58 ou 82 mg/Kg par voie S.C. chez la souris
mâle
6,4-7,2 ou 10,4 mg/Kg par voie I.V. chez la
souris femelle
6,4-7,2 ou 7,8 mg/Kg par voie I.V. chez la
souris mâle
5,6 mg/Kg par voie I.V. chez le rat femelle
6 mg:Kg par voie I;V. chez le rat mâle.
Causes vraisemblables de la mort et symptomatologie
dominante: la mortalité est immédiate à forte dose,
aux doses moyennes elle est retardée d'une dizaine de
minutes maximum pendant lesquelles sont observées
quelques secousses convulsives et des signes de
détresse respiratoire.
Des injections par voie veineuse ont été pratiquées
chez le lapin; ont été déterminées d'une part les
doses convulsivantes moyennes, d'autre part les doses
provoquant la mort. Les doses convulsivantes moyennes
et létales moyennes trouvées sont très voisines d'un
auteur à l'autre.
Dose convulsivante moyenne: 3,3 à 3,6 mg/kg.
Dose létale moyenne: 6,9 à 7,6 mg/kg.
On peut voir que chez le lapin la dose létale est
environ deux fois plus élevée que la dose
convulsivante.
Chez le singe: la mesure des taux plasmatiques chez le
singe à l' apparition des convulsions (signes EEG) a
fourni une valeur de 4,5 µg/mL.
Chez le mouton: la mesure du taux sanguin le plus
élevé durant les convulsions a donné 11 µg/mL.
Etude par voie intrarachidienne:
Les quantités injectées par voie rachidienne pour
obtenir une anesthésie sont très faibles et, si elles
réalisent des concentrations élevées dans le liquide
céphalo-rachidien, elles ne peuvent aboutir à des
concentrations sanguines de cet ordre. Chez le mouton,
l'injection intrarachidienne de 2 mL à 0,5% de
bupivacaïne, soit une dose totale de 10 mg, réalise
une anesthésie durable (3 à 4 h) sans induire de
phénomènes de toxicité; effectivement, cette quantité
de produit injectée par voie intraveineuse
correspondrait à une dose par kilo de 0,2 à 0,3 mg,
donc éloignée des doses convulsivantes et
cardiotoxiques.
Chez le singe, le volume de 0,75 mL d'une solution à
0,5% induisant une analgésie durant 4 h
correspondrait, injecté par voie intraveineuse, à une
dose de 1 à 2 mg/kg; dans cet essai 1 singe sur les 10
traités a du être réanimé; les symptômes observés
(dépression respiratoire, bradycardie, hypotension)
ont été interprétés comme signes d'une atteinte
probable de la moelle épinière par l'anesthésique; les
9 autres singes n'ont montré aucun signe de
toxicité.
Toxicité subaigüe
Etant donné la nature du produit, les travaux ont été
réalisés chez diverses espèces pendant une période
relativement brève.
Chez le rat:
Un traitement de 4 semaines à des doses de 1 à 6
mg/kg/jour par voie sous-cutanée est parfaitement
toléré, l'ensemble des paramètres étudiés restent
identiques aux valeurs des témoins; le seuil de
toxicité général se situerait vers 12 mg/kg/jour; à
36mg/kg/jour des morts surviennent après apparition de
convulsions et de difficultés respiratoires.
Chez le chien:
La dose quotidienne de 4 mg/kg par voie sous-cutanée
est toujours bien tolérée, les divers examens
pratiqués donnent des résultats normaux; la dose de 10
mg/kg provoque quelques troubles: élévation de la
glycémie, fragilisation des hématies, hyperthermie.
Chez le singe:
Par voie intramusculaire, aucun signe de toxicité
n'apparait aux doses de 0,2 et 1 mg/kg/jour; par
contre à 5 mg/kg/jour, il est noté des convulsions
suivies de prostration et de salivation et la mort
survient dans quelques cas.
7.2.3 Données in vitro
Pas de données
7.3 Carcinogénicité
Pas de données
7.4 Tératogénicité
Chez la rate: la dose quotidienne de 15 mg/kg
administrée par voie sous-cutanée du 15ème jour de gestation
à la mise à bas n'est toxique ni pour les mères, ni pour les
petits. Cette même dose, administrée du 6ème au 15ème jour de
gestation, n'est pas tératogène.
Chez la lapine: la bupivacaïne est administrée à des doses
quotidiennes allant jusqu'à 25 mg/kg du 6ème au 18ème jour
sans que soit observé d'effets tératogènes; toutefois le
nombre de morts in utéro à cette dose est plus élevé et on
observe quelques dépots calcifiés à différents niveaux du
squelette. La dose inférieure 6,25 mg/kg n'a pas eu d'effets.
Chez la femme: le risque tératogène ne concerne pas ces
médicaments qui sont administrés en fin de grossesse et/ou de
façon unique. L' étude transplacentaire montre que la
bupivacaïne traverse moins le placenta que la lidocaïne soit
10 à 15% au lieu de 30% pour la lidocaïne. De nombreuses
études font état d'une bonne tolérance pour le nouveau-né. Le
score d'Agpar n'est pas abaissé. Il peut même être augmenté
chez des enfants à problèmes. Aucun effet à long terme n'est
à redouter pour l'enfant.
7.5 Mutagénicité
Pas de données.
7.6 Interactions
La bupivacaïne étant métabolisée par le foie elle doit
être utilisée avec précaution avec les bêta-bloquants qui
diminuent le débit sanguin hépatique.
Elle doit, pour la même raison, être utilisée avec précaution
en cas d'état de choc et d'insuffisance cardiaque.
L'hypoxie, l'hyperkaliémie ou l'acidose majorent le risque de
toxicité cardiaque de la bupivacaïne.
7.7 Principaux effets secondaires
- Des modifications tensionnelles de faible amplitude
peuvent être observées, plus en relation avec le type
d'anesthésie qu'avec le produit lui-même.
- Quelques frissons ont été signalés.
- Les réactions allergiques sont exceptionnelles.
- Une activité modificatrice du rythme cardiaque supérieure à
celle du chlorhydrate de lidocaïne.
- Pendant la rachianesthésie: hypotension, bradycardie liées
à la technique.
- Post-rachianesthésie: nausées, céphalées liées à la
technique.
- A doses thérapeutiques des réactions toxiques (déjà
décrites) peuvent apparaître, ceci par passage intra veineux
réalisant un surdosage relatif.
8. ANALYSES TOXICOLOGIQUES ET EXAMENS BIOCHIMIQUES
8.1 Echantillonnage
8.1.1 Prélèvement de spécimens et d'échantillons
8.1.1.1 Analyses toxicologiques
* Prélèvement sanguin: recueillir 10
mL de sang sur tube hépariné ou sur tube sec
siliconé selon les techniques de dosage.
Centrifuger.
Recueillir plasma ou sérum sur tube sec.
Congeler.
* Pour les urines, les conditions de recueil
proposées sont une collection pendant la
période de 3 à 6 heures suivant
l'administration de bupivacaïne; pas d'autre
donnée disponible.
8.1.1.2 Analyses biomedicales
8.1.1.3 Analyse des gaz du sang artériel
8.1.1.4 Analyses hématologiques
8.1.1.5 Autres analyses (non spécifiées)
8.1.2 Stockage des spécimens et échantillons de laboratoire
8.1.2.1 Analyses toxicologiques
Plasma ou sérum congelés
8.1.2.2 Analyses biomedicales
8.1.2.3 Analyse des gaz du sang artériel
8.1.2.4 Analyses hématologiques
8.1.2.5 Autres analyses (non spécifiées)
8.1.3 Transport des spécimens et échantillons de laboratoire
8.1.3.1 Analyses toxicologiques
Plasma ou serum congelés
8.1.3.2 Analyses biomédicales
8.1.3.3 Analyse des gaz du sang artériel
8.1.3.4 Analyses hématologiques
8.1.3.5 Autres analyses (non spécifiées)
8.2 Analyses toxicologiques et interprétation
8.2.1 Tests sur le(s) élément(s) toxiques des échantillons
8.2.1.1 Test(s) qualitatif(s) simple(s)
Pas de donnée
8.2.1.2 Test(s) qualitatif(s) de confirmation
* Spectre d'absorption
infra-rouge:par comparaison avec le spectre
d'un echantillon de référence, il est
retrouvé des maxima uniquement aux mêmes
longueurs d'onde, ces maxima etant de même
intensité relative.
* Spectre d'absorption ultra-violet:
En solution à 0,04% (p/v) dans l'acide
chlorhydrique 0,01 N: 2 maximums d'absorption
voisins de 263 nm et de 271 nm (examen en
cuve de 2 cm entre 230 et 350 nm);
L'absorbance au maximum voisin de 263 nm est
d'environ 1,1 et au maximum voisin de 271 nm,
elle est d'environ 0,90.
8.2.1.3 Méthode(s) quantitative(s) simple(s)
Pas de donnée
8.2.1.4 Méthode(s) quantitative(s) de confirmation
Méthode potentiométrique: dissoudre
dans 50 mL d'acide acétique anhydre une prise
d'essai exactement pesée, voisine de 0,600
g;puis effectuer le dosage des sels halogénés
de bases organiques en milieu non aqueux par
potentiométrie, 1 mL d'acide perchlorique 0,1
N correspondant à 32,40 mg de chlorhydrate de
bupivacaïne.
8.2.2 Test(s) sur les spécimens biologiques
8.2.2.1 Test(s) qualitatif(s) simple(s)
Pas de donnée
8.2.2.2 Test(s) qualitatif(s) de confirmation
Pas de méthode standardisée;
Techniques utilisables: chromatographie
liquide haute performance , chromatographie
en phase gazeuse associée ou non à une
spectrométrie de masse.
8.2.2.3 Méthode(s) quantitative(s) simple(s)
Pas de donnée
8.2.2.4 Méthode(s) quantitative(s) de confirmation
Pas de méthode standardisée;
Techniques utilisées: chromatographie liquide
haute performance, chromatographie en phase
gazeuse associée ou non à une spectrométrie
de masse.
8.2.2.5 Autre(s) méthode(s) spécifique(s)
8.2.3 Interprétation des analyses toxicologiques
8.3 Examens biomédicaux et interprétation
8.3.1 Analyse biochimique
8.3.1.1 Sang, plasma ou sérum
Bilan hépatique si nécessaire
8.3.1.2 Urine
Pas de donnée
8.3.1.3 Autres liquides
8.3.2 Analyse des gaz du sang artériel
Si nécessaire
8.3.3 Analyses hématologiques
8.3.4 Interprétation des examens biochimiques
8.4 Autres examens biochimiques (diagnostiques) et interprétation
8.5 Interprétation globale de l'ensemble des analyses et examens
toxicologiques
En cas d'intoxications ou de surdosage, la détection du
taux sanguins connus comme pouvant être comme dangereuse chez
l'homme 1,5 µg/mL.
8.6 References
cf section 13
9. EFFETS CLINIQUES
9.1 Intoxication aiguë
9.1.1 Ingestion
Pas de données disponibles. L'ingestion
entrainerait vraisemblablement l'anesthésie locale
temporaire des muqueuses en contact avec possibilité
de fausses routes.
9.1.2 Inhalation
Pas de données
9.1.3 Exposition cutanée
Possibilité de réactions allergiques.
9.1.4 Contact oculaire
Anesthésie cornéenne. Réaction allergique possible.
9.1.5 Voie parentérale
Possibilité de réactions allergiques.
L'injection intra-vasculaire accidentelle massive
entraine hypotension, convulsions, dépression
respiratoire.
9.1.6 Autres
Intrarachidienne: les accidents de l'analgésie
péridurale sont avant tout liés au non respect des
contre-indications formelles.
Les incidents, surdosages avec hypotension,
convulsions, dépression respiratoire sont
exceptionnels mais imposeraient en urgence une
assistance respiratoire. Les autres incidents sont
liés à la technique: ponction de dure-mère,
paresthésies, douleurs lombaires, céphalées.
9.2 Intoxication chronique
9.2.1 Ingestion
Pas de données
9.2.2 Inhalation
Pas de données
9.2.3 Exposition cutanée
Pas de données.
9.2.4 Contact oculaire
Pas de données
9.2.5 Voie parentérale
Pas de données
9.2.6 Autre
Pas de données
9.3 Evolution, prognostic, cause du décès
Les risques d'un surdosage se manifesteraient sur le
plan circulatoire par une baisse tensionnelle, puis un
collapsus; au niveau du système nerveux central par frissons
ou tremblements, mouvements convulsifs, puis des signes de
dépression: somnolence, coma, arrêt respiratoire et décès en
l'absence de manoeuvres de réanimation.
9.4 Description analytique des effets cliniques
9.4.1 Cardiovasculaires
Cardiaque:
Dépression de l'inotropisme, antiarythmique; aux doses
élevées: troubles de la conduction, bradycardie, bloc
auriculo-ventriculaire, extrasystoles ventriculaires,
tachycardie et fibrillation ventriculaires, arrêt
cardiaque.
Circulatoire:
Hypotension par vasodilatation.
9.4.2 Respiratoires
Tachypnée puis apnée.
Pas d'effets chroniques.
9.4.3 Neurologiques
9.4.3.1 Système nerveux central
Nervosité, agitation, baillements,
appréhension, nystagmus, logorrhée,
céphalées, nausées, bourdonnements
d'oreilles, convulsions, dépression du
système nerveux central.
Pas d'effet chronique.
9.4.3.2 Système nerveux périphérique
Analgésique par bloc sensitif
surtout et moteur.
Chronique: possibilité de parasthésies ou
même de blocs sensitivo-moteurs prolongés.
9.4.3.3 Système nerveux autonome
Pas d'effets aigüs ou chroniques répertoriés.
9.4.3.4 Muscles squelettiques et muscles lisses
Tremblements.
Pas d'effets chroniques répertoriés.
9.4.4 Gastro-intestinaux
Pas de données
9.4.5 Hépatiques
Pas de données
9.4.6 Urinaires
9.4.6.1 Rénaux
Pas de données
9.4.6.2 Autres
Pas de données
9.4.7 Système endocrinien et de la reproduction
Pas de données
9.4.8 Dermatologiques
Pas de données
9.4.9 Oeil, oreille, nez, gorge: effets locaux
Pas de données
9.4.10 Hématologiques
Pas de données
9.4.11 Immunologiques
Plusieurs études suggèrent que l'anesthésie
loco-régionale altère la réponse immunitaire et la
compétence immunitaire.
In vitro chez l'homme la bupivacaïne diminue de 22 à
56% la prolifération des T-lymphocytes à la
phytohémagglutinine.
In vitro chez l'homme la bupivacaïne diminue de 28% le
chimiotactisme.
9.4.12 Métaboliques
9.4.12.1 Troubles acido-basiques
Pas de données
9.4.12.2 Troubles hydroélectrolytiques
Pas de données
9.4.12.3 Autres
Pas de donnée
9.4.13 Réactions allergiques
Les réactions allergiques sont exceptionnelles.
9.4.14 Autres effets cliniques
Quelques frissons ont été signalés.
Impression de goût métallique dans la bouche.
9.4.15 Risques particuliers: grossesse, allaitement, déficits
enzymatiques
Grossesse:
* Effets directs de la bupivacaïne: la bupivacaïne
traverse la barrière placentaire. Le taux sanguin
foetal est nettement inférieur au taux sanguin
maternel (M/F=0.30). La plupart des auteurs n'ont pas
retrouvé, au cours d'analgésie péridurale à la
bupivacaïne, de modification des tests comportementaux
comme l'hypotonie transitoire retrouvée avec la
lidocaïne. Un seul travail retrouve des modifications
des tests à la naissance et dans les heures qui
suivent, chez des enfants nés après un travail
prolongé et des injections répétées de bupivacaïne;
ces modifications sont parfaitements correlées à la
dose injectée, aux nombres de dose et à la durée du
travail. Les études comparatives neurosensorielles de
groupes de nouveau-nés après analgésie péridurale à la
bupivacaïne et sans bupivacaïne, montrent
statistiquement de meilleurs résultats dans le groupe
péridurale que sans péridurale.
* Effets indirects: les effets indirects de
l'analgésie péridurale sont dus aux effets maternels
de ce type d'analgésie et de leur retentissement sur
le nouveau-né. L'amélioration de l'état maternel, le
calme, la normoventilation, le travail à faible
puissance vont entraîner des effets bénéfiques sur le
nouveau-né, qui se marquent à la naissance par la
qualité des différents tests et un très bon équilibre
acido-basique. Seules vont retentir sur le nouveau-né
la prolongation inconsidérée du travail et de
l'hypotension maternelle. La prolongation inconsidérée
du travail chez des femmes non hurlantes est une
pratique qui se voit dans toutes les équipes non
encores entrainées à se type d'analgésie; elle se
marque par des enfants fatigués, hypoxiques et
acidosiques (moins qu'avec un autre type d'analgésie).
9.5 Autres
Pas de donnée
9.6 Résumé
10. TRAITEMENT
10.1 Principes généraux
En utilisation médicale: disposer du matériel
d'anesthésie réanimation et d'une surveillance électro-
cardiographique continue. Disposer aussi d'une voie veineuse
d'abord périphérique.
-Disposer d'une source d'oxygène et de matériel pour
pratiquer aspiration, intubation trachéale, ventilation
assistée.
-Disposer de médicaments anesthésiques aux propriétés
anticonvulsivantes (benzodiazépines, thiopenthal), de
myorelaxants, d'atropine et de vasopresseurs.
-Surveillance électrocardiographique continue (cardioscopie).
-Vérifier la concentration et la dose d'anesthésique local et
du vasoconstricteur.
-Pratiquer une injection test de 5 à 10% de la dose; injecter
lentement en aspirant fréquemment.
-Surveiller les signes cardiovasculaires.
-Maintenir le contact verbal avec le patient.
10.2 Traitement symptomatique et spécifique
En cas de convulsions: administrer par le cathéter de
sécurité dans la voie veineuse une benzodiazépine, ou de la
diphénylhydantoïne. En cas d'état de mal convulsif on peut
éventuellement être amené à administrer thiopental.
En cas de troubles cardiaques:
- bradycardie: injecter de l'atropine.
- torsades de pointes: traiter par de l'isoprénaline.
Eventuellement du sulfate de magnésium intra-veineux.
- de bloc auriculo-ventriculaire avec grande bradycardie:
accélérer le rythme par isoprénaline ou entrainement
électro-systolique.
En cas d'arrêt cardio-circulatoire: assistance ventilatoire à
haute fréquence et FiO2 100%, après intubation oro ou
nasotrachéale, associée à un massage cardiaque externe.
Parallèlement relance de l'activité myocardique par de
l'adrénaline intra-veineux à la dose minimale efficace afin
d'éviter un passage en fibrillation ventriculaire. Si l'arrêt
cardio-circulatoire se prolonge passer du bicarbonate
intra-veineux à 42 ou 84 pour mille afin d'éviter l'acidose
-fibrillation ventriculaire: le maintien des fonctions
vitales nécessite les mêmes mesures qu'en cas d'arrêt
cardio-circulatoire associé à des cardio-versions, répétées
si besoins, en commençant par des doses croissantes à partir
de 200 joules.
-dissociation électro-mécanique: le tableau clinique étant le
même que celui de l'arrêt cardiaque avec scope plat du fait
de l'inefficacité circulatoire, la conduite à tenir pour le
maintien et la relance des fonctions vitales est identique.
En cas d'hypotension: remplissage vasculaire.
En cas de rachianesthésie totale par extension du bloc, par
exemple extension cervicale du bloc en cas de maintien
prolongé en position de Trendelenburg, pratiquer une
assistance respiratoire par ventilation assistée après
intubation oro ou nasotrachéale.
10.3 Décontamination
Il n'existe pas de procédés spécifiques recommandés en
fonction de la voie d'entrée.
10.4 Epuration
Acidification par le chlorure d'ammonium.
10.5 Traitement antidotique
10.5.1 Adultes
Pas d'antidote disponible.
10.5.2 Enfants
Pas d'antidote disponible.
10.6 Discussion des modalités thérapeutiques
En règle générale, en cas de surdosage ou
d'intoxication sévère, le traitement reste symptomatique en
assurant le maintien et la surveillance des fonctions
vitales.
11. CAS DE LA LITTERATURE
11.1 Cas cliniques de la littérature
Albright (1979) rapporte 6 cas de collapsus
cardiovasculaires à la suite d'utilisation, pour des
anesthésies locales, de bupivacaine ou d'étidocaine. Chez ces
six patients, la réanimation visant à la restitution des
fonctions cardio-circulatoires fut soit dificile et prolongée
soit inefficace.
Davis et de Jong (1982) rapportent une guérison à la suite
d'un surdosage massif en bupivacaine. Le patient avait
présenté une crise convulsive de type grand-mal et une
tachycardie ventriculaire à la suite d'une infiltration, au
niveau du scalp, avec des quantités quatre fois supérieures
aux doses usuellement préconisées. Le contrôle des
convulsions et la restitutions des paramètres
cardio-circulatoires furent obtenus rapidement et sans
séquelles. L'utilisation de lidocaine (anesthésique local de
la famille des amides, comme la bupivacaine) pour restaurer
un rythme sinusal, après sédation des convulsions, est à
noter.
Holmboe et Kongsrud (1982) rapportent le cas d'un homme de 55
ans qui a présenté un arrêt respiratoire, environ 3 heures
après une rachianesthésie avec 135 mg de bupivacaine.
McKeon et Scott (1984) relatent la survenue de convulsions
généralisées suite à l'injection de 75 mg de bupivacaine par
cathéter épidural, chez une patiente étant par ailleurs sous
anesthésie générale. Une exploration radiographique permis de
déterminer que l'injection de bupivacaine était à la fois
épidurale et intraveineuse.
Morrell et Bean (1981) rapportent un cas de convulsions à la
suite d'une injection intravasculaire de bupivacaine lors
d'une anesthésie épidurale.
Yamashiro (1977) rapporte lui aussi un cas de convulsions
généralisées à la suite d'une injection intravasculaire
accidentelle de bupivacaine lors d'une anesthésie épidurale.
Skowronsky et Rigg (1981) rapportent un bloc spinal total
chez une femme de 26 ans à la suite de l'induction d'une
analgésie épidural au cours d'un accouchement. Plusieurs
mécanismes peuvent être en cause: bloc subarachnoïdien
massif, block subdural et bloc épidural massif.
Boulogne et Feiss (1983) décrivent un bloc du plexus brachial
prolongé dont la récupération motrice débute au bout de 24
heures pour se compléter à la trentième heure par la
récupération sensitive, sans laisser de séquelles. La durée
usuelle de l'anesthésie du plexus brachial est en moyenne de
10,5 heures, avec des extrèmes de 6 à 15 heures. Dans ce cas
particulier, les doses de bupivacaïne étaient usuelles, il
n'y avait pas pas de surdosage. Par contre, l'osmolalité de
la solution de bupivacaïne utilisée était plus faible que
l'osmolalité des solutions du commerce. D'autre part,
l'exploration des potentiels évoqués somesthésiques précoces
du médian ont montré, chez ce patient, un ralentissement
bilatéral de la conduction jusqu'au niveau cervical.
Adam et al. (1986) rapportent, au décours d'une analgésie
obstétricale par bupivacaïne par voie péridurale lombaire
chez une primipare, l'apparition d'un syndrome de Claude
Bernard-Horner gauche, associé à un déficit sensitivo-moteur
du membre supérieur gauche. Une péridurographie pratiquée 120
minutes après l'accouchement (140 après la dernière
injection) montre un cathéter situé dans l'espace péridural,
avec une diffusion du produit faible vers le bas, retardée
vers la droite et prépondérante vers le haut du côté gauche.
La récupération neurologique est complète en 5 à 6
heures.
Wang et al (1987) rapportent une surdité transitoire après
rachianesthésie.
Born (1984) comptabilise une séries of 49 blocs carpiens ou
métacarpiens à la bupivacaine. Sept patients ont developé une
hypoesthesie dans le territoire nerveux correspondant. Ces
troubles se sont amendés en 1 semaine à 4 mois suivant les
patients. Par ailleurs un patient a présenté douleurs et
signe de Tinel pendant 2 mois et demi.
Smith (1982) analyse plusieurs cas d'arrêts respiratoires
survenus après utilisation rétrobulbaire de bupivacaine.
Hersch et al. (1989) signalent une occlusion de l'artère
centrale de la rétine suite à une injection rétrobulbaire de
bupivacaine.
12. INFORMATIONS COMPLEMENTAIRES
12.1 Mesures de prévention particulières
Lors de l'emploi en local ou péridural éviter le
passage intravasculaire qui pourrait être responsable d'un
surdosage.
Cf. 4.3
12.2 Autres
Pas de donnée
13. BIBLIOGRAPHIE
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14. AUTEURS, LECTEURS, DATES, ADRESSES, MISES A JOUR
Auteurs: BERTHAUD S., CABRERA F., de CARLAN H., CHAREYRE
S., DESCOTES J., FRANCK M., FRANTZ P., MERAM D., PULCE C., SAPORI
J.M., TESTUD F., VIAL T.
Centre Anti-Poisons de LYON
Hôpital E.Herriot, place d'Arsonval
69437 LYON Cédex 03 (Tel: 78.54.14.14)
1990
Groupe d'acceptation: A Jaeger, C Pulce, G Volans (coordinateur)
15 octobre 1995
Edition finale: MO Rambourg Schepens
Août 1998